Par Isabelle Graesslé, docteure en théologie
Les compteurs d’argent, tableau anonyme fin XVIe,
Musée des Beaux-Arts de Nancy
C’est à Martin Luther qu’on doit la redécouverte de la valeur religieuse du travail. Pour lui en effet, on plaît à Dieu non par ascétisme, à l’image des moines fuyant le monde, mais en remplissant son devoir dans la profession où Dieu nous a placés. C’est lui qui emploie le premier le mot allemand Beruf (vocation) pour parler des professions séculières. Plus généralement, les réformateurs défendent l’idée que l’humain peut plaire à Dieu par son travail. Jean Calvin construira ainsi une véritable éthique du travail dans le protestantisme. Aujourd’hui, même si la thèse de Max Weber sur les liens entre cette éthique calviniste puritaine et la mentalité de l’entrepreneur capitaliste est sérieusement remise en question, nous verrons comment et pourquoi les valeurs portées par la Réforme autour du travail et de l’argent ont durablement imprégné la société.
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