Les installations de Karim Forlin se composent principalement d’objets «ready-made» ou d’éléments qu’il trouve dans la nature. Ces objets braconnés, subtilement transformés, ont un rapport avec la mémoire. Ils convoquent le primitif, l’enracinement, le passage, la mort, mais aussi le poétique et le mysticisme. Grâce à un jeu de résonances et d’analogies subtiles, ils parlent de notre époque paradoxale où les flux migratoires humains ont atteint une échelle sans précédent, où les non-lieux tendent à devenir des lieux, où la marche nous fait ressentir la déconnexion comme une délivrance.